Année 1989 |
LA LETTRE DU MEDIATEUR
Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
En 1989, l'intervention du Médiateur de la République en faveur
de 18000 personnes a entraîné la modification de plus de 12000
décisions ou comportements administratifs.
Le contentieux devant les tribunaux administratifs s'en est trouvé
réduit et un meilleur climat s'est instauré entre usagers et
services chaque fois que le Médiateur a pu convaincre le réclamant
du bien fondé de la décision contestée.
Dans le même temps,39 protestations de réformes ont été
soumises à l'appréciation du gouvernement, soit pour faciliter
la solution de problèmes de la société civile, soit pour aider
au renouveau du service public.
Cette progression de plus de 12% par rapport à 1988 de l'activité
du Médiateur de la République était prévue. Elle s'est développée
surtout au niveau des délégués départementaux, confirmant l'utilité
de la politique de déconcentration de l'institution.
Dans le même temps, le contexte psychologique de l'action du Médiateur
de la République a évolué favorablement :la notoriété et l'autorité
des délégués départementaux se sont renforcées à tel point
que les citoyens les sollicitent même sciemment hors de leur
champ de compétence. De leur côté, les administrateurs s'habituent
à la Médiation et en acceptent plus volontiers les exigences.
Cette tendance favorable à l'action du Médiateur de la République
a été et sera améliorée par l'installation de la Médiature
au n°53 de l'avenue d'Iéna à Paris :l'institution dispose
enfin des bureaux dont elle avait besoin dans un immeuble de
belle apparence qui confortera son prestige. Ces facilités
aideront l'accomplissement des tâches traditionnelles et
soutiendront l'action dans de nouvelles directions comme la
participation au bon fonctionnement des institutions européennes.
Je vous prie de bien vouloir agréer,
Monsieur le Président de la République et Mesdames et Messieurs
les Parlementaires, l'expression de ma très haute et
respectueuse considération.