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LA LETTRE DU MEDIATEUR

Monsieur le Président de la République,

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,


Je crois pouvoir dire que l'année 1990 a réuni les conditions d'un véritable décollage de l'Institution dont j'ai reçu la responsabilité il y a cinq ans. Je n'en vois pas seulement la preuve dans une progression de 23% de ses activités mais dans trois faits dont je veux souligner la vertu d'ouverture.

Le premier d'entre eux, Monsieur le Président de la République, a été votre initiative d'inaugurer, en compagnie de Monsieur le Premier Ministre, de membres du Gouvernement et de nombreuses très hautes personnalités les nouveaux locaux de la Médiature. Votre geste a eu valeur de "reconnaissance" : il a indiqué la place réelle du Médiateur de la République dans les institutions de la France.

Les médias ne s'y sont pas trompés et c'est le second fait que le voulais souligner. L'intérêt grandissant qu'ils portent à nos activités s'est particulièrement attaché en 1990 au travail de mes délégués départementaux dont la presse régionale et locale a relevé le rôle irremplaçable dans le règlement à l'amiable des conflits qui opposent les citoyens aux administrateurs locaux. Nul doute que cette contribution va se développer très fortement à l'avenir.

Le troisième fait est l'acceptation par les autorités publiques des solutions en équité que je propose. Je crois profondément qu'il s'agit là des prémices d'une révolution culturelle dans notre Etat de Droit. Ce changement d'état d'esprit très utile, dès aujourd'hui, pour mieux faire admettre les imperfections de la règle de droit en France, montre que nous saurons nous adapter à ce que sera, demain, la synthèse des divers systèmes juridiques européens.

A travers ces trois faits c'est la reconnaissance du rôle et de la spécificité du Médiateur de la République qui me paraît s'être affirmée en 1990.

Lorsque l'évolution ainsi amorcée sera achevée, c'est-à-dire dans deux ou trois ans, l'action de prévention du contentieux juridique à laquelle je suis très attaché devrait permettre d'éviter, non plus seulement quelque sept mille longs et coûteux procès comme cette année, mais, sans doute, plus de vingt mille. Ce changement de dimension de l'institution, sa structure déconcentrée dès lors que les Pouvoirs Publics à tous les niveaux maintiennent l'écoute attentive qu'ils prêtent à mes interventions et que je suis heureux de remercier ici.

Je vous prie de bien vouloir agréer, monsieur le Président de la République, mesdames et messieurs les Parlementaires, l'expression de ma très haute et respectueuse considération.

Paul LEGATTE

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