(1)
Ci-après CIG.
(2)
A côté des rapports émanant des Institutions
communautaires, on recense des rapports issus d'initiatives privées,
présageant une attente réelle quant au résultat
à atteindre, ainsi qu'un vif intérêt pour
le suivi de la Conférence. Par exemple : la lettre de l'UNICE
à l'adresse du Taoiseach et renouvelée le 30 avril
1997, les propositions en matière d'environnement de l'OPEN
(Observatoire Permanent de l'Environnement), le rapport commun
de la TEPSA préconisant la définition de l'engagement
européen, les "idées" de lUEAPME relatives
aux petites et moyennes entreprises, l'ACME (Association des Assureurs
Coopératifs et Mutualistes) souhaitant une révision
de l'article 58 TCE, le communiqué du Forum de la Société
civile (lié au Mouvement européen), l'appel de l'Union
des Fédéralistes Européens et de la Jeunesse
Fédéraliste prônant l'établissement
d'un gouvernement fédéral européen, le séminaire
de l'ECAS (Euro Citizen Action Service) relatif à la non-discrimination,
ou encore le mémorandum pour la conférence intergouvernementale
de l'ALE-PPDE (Alliance Libre Européenne - Parti Démocratique
des Peuples d'Europe) pro-fédéral...Voir les numéros
6717, 6719, 6720, 6722, 6723 et 6967 de l'Agence Europe.
(3)
Voir en ce sens la résolution du Parlement européen
sur le fonctionnement du TUE dans la perspective de la CIG de
1996. Mise en oeuvre et développement de l'Union. A4-0102/95,
voté le 17 mai 1995, spécialement les points II
C et III. Voir aussi en ce sens l'avis sur la révision
du TUE du Comité des régions, doc. CdR 136/95
du 20-21 avril 1995, le rapport sur le fonctionnement du TUE
(doc. SECV (95) 731 final du 10 mai 1995) et l'avis : renforcer
l'union politique et préparer l'élargissement,
du 28 février 1996, de la Commission des Communautés
européennes. Ou encore le texte du Comité économique
et social : La CIG de 1996. Le rôle du Comité
économique et social, doc. CES 273/95 FIN du 26 avril
1995. Sans oublier le rapport sur certains aspects de l'application
du TUE, de la CJCE (mai 1995), ni la contribution du Tribunal
en vue de la CIG 1996, du 17 mai 1995. Et enfin le rapport
sur le fonctionnement du TUE du Conseil de l'Union européenne,
d'avril 1995.
(4)
Le gouvernement néerlandais fit cependant état
de quelques agacements face aux pratiques franco-allemandes, parfois
ressenties comme une tentative de diriger la négociation,
tâche incombant en principe à la présidence.
(5)
Premier semestre 1996 : République italienne, second semestre
1996 : République d'Irlande, premier semestre 1997 : Royaume
des Pays-Bas.
(6)
Secrétariat Général du Comité Interministériel
pour les questions de coopération économiques européennes.
(7)
L'article 88-4 de la Constitution peut être appliqué
à cet égard, faisant intervenir les commissions
permanentes compétentes des assemblées, grâce
au rôle d'information des Délégations pour
l'Union européenne
(8)
Ci-après MAE.
(9)
Au terme de la Constitution, c'est le Président de la
République qui détermine la politique étrangère
de la France, spécificité qui a pour conséquence
notoire de faire figurer dans l'expression qualifiant le Conseil
européen comme la réunion des chefs d'Etat et de
gouvernement... le terme chef d'Etat visant explicitement le cas
français.
(10)
Tous les Etats, ont attribué cette mission de négociation
permanente à un personnage différent du Ministre
des Affaires étrangères. La France n'y a donc pas
fait exception, Michel Barnier étant le représentant
personnel de Hervé de Charette. On remarquera que certains
pays dont la Belgique ont confié cette mission au Représentant
permanent, habitué à la négociation multilatérale
quotidienne.
(11)
Cette remarque vaut pour tous les Etats membres.
(12)
La structure du cabinet ministériel et donc la présence
de conseillers, n'est pas reproduite dans tous les Etats membres.
Par conséquent, certains ministres étaient accompagné
à la table de négociation uniquement par des fonctionnaires
dirigeant les services compétents.
(13)
Le Représentant permanent français est officiellement
l'adjoint du représentant personnel du Ministre des Affaires
étrangères.
(14)
Il s'agit de Pierre de Boissieu, Ambassadeur représentant
la France auprès des Communautés, visage français
du fameux COREPER.
(15)
Le Représentant permanent adjoint a aussi remplit cet
office.
(16)
Ici aussi, le cabinet du Ministre comporte un conseiller technique
en charge du droit européen et communautaire.
(17)
Pour la Délégation du Sénat pour l'Union
européenne, on relèvera par exemple le rapport du
sénateur Yves Guéna : "La réforme de
1996 des institutions de l'Union européenne" (rapport
224 de 1994-1995) ou bien le rapport du sénateur Xavier
de Villepin, "Une Politique étrangère commune
pour l'Union européenne" (rapport 394 de 1995-1996)
mais émanant de la commission des Affaires étrangères.
La Délégation de l'Assemblée nationale pour
l'Union européenne fut plus prolixe, avec de nombreux rapports.
Par exemple : rapport du député Robert Pandraud,
n°1620, intitulé : "Du traité de Rome
à l'Union européenne élargie" ; rapport
n°1939 de mesdames Nicole Catala et Nicole Ameline, "Quelles
réformes pour l'Europe de demain ?" ; rapport de Maurice
Ligot, Nicole Catala et Patrick Hoguet, n°2969, "Les
parlements nationaux dans l'Union européenne : acteurs
ou spectateurs ?" ; suivi du rapport n°2366, "Les
Parlements nationaux, acteurs de l'Union européenne"
(en forme de réponse au rapport précédent
?) ; rapport de Robert Pandraud, n° 3259, "De Turin
à Dublin : neuf mois de Conférence intergouvernementale"
; ou du même auteur, le rapport n°3509, "Révision
des traités européens - Avant Amsterdam : treize
mois de Conférence intergouvernementale"...
(18)
Conclusions du 31 mai 1994 sur la PESC et sur la défense
européenne. Conclusions du 8 février 1995 sur les
réformes institutionnelles. Conclusions du 21 février
1996 sur la modification des articles 90-2 et 90-3 du TCE. Conclusions
du 23 juillet 1996 pour accroître le rôle des parlements
nationaux. Conclusions du 11 décembre 1996 sur le troisième
pilier...
(19)
Pour un exemple du contenu et de la teneur de ces séances
régulières dispensées par le Ministre délégué
aux Affaires européennes, voir l'Agence Europe, n°
6724
(20)
Par exemple, les auditions auprès de la Délégation
pour l'Union européenne de l'Assemblée nationale
eurent lieu notamment les : 4 octobre 1995, 19 décembre
1995, 30 avril 1996, 26 juin 1996, 3 octobre 1996, 20 novembre
1996, 18 décembre 1996, 29 janvier 1997, 26 février
1997 et 26 mars 1997.
(21)
Avant que la dissolution anticipée de l'Assemblée
nationale ne troubla cette sérénité parlementaire.
(22)
A l'issue du Conseil européen d'Amsterdam, le Président
de la République a déclaré que le texte "ne
suscite pas un changement tel qu'un référendum paraisse
justifié".
(23)
Néanmoins, il a pendant toute la durée de la CIG,
continué à remplir sa fonction car le cycle d'édiction
normative n'a pas été interrompu pour autant.
(24)
A cela on peut ajouter la présence de très nombreux
anciens élèves de l'Ecole Nationale d'Administration.
Par surcroît, on a constaté la présence de
hauts fonctionnaires dans les cabinets ministériels d'avant
et après la dissolution de l'Assemblée nationale,
ayant une expérience européenne certaine (Direction
de la coopération européenne du Quai d'Orsay ou
Représentation permanente de la France auprès des
Communautés européennes).
(25)
Faisant suite au groupe "Westendorp" ayant préparé
le cadre de la CIG, il s'agira lors de la présidence néerlandaise
du groupe "Patijn". Michiel Patijn étant le secrétaire
d'Etat aux Affaires étrangères, représentant
personnel de Wim Cok, Ministre néerlandais des Affaires
étrangères.
(26)
Aux Conseils européens ordinaires et semestriels, fût
ajouté un premier Conseil européen extraordinaire
pour donner le coup d'envoi de la conférence, puis un second
qui aborda exclusivement la CIG, convoqué à Noordwijk,
en mai 1997, pour accélérer la négociation
afin qu'elle s'achève "à temps" au Conseil
européen d'Amsterdam.
(27)
Les Ministres des Affaires étrangères, ainsi que
leurs représentants personnels y participent, entourés
de nombreux collaborateurs.
(28)
Evénement imprévu, la dissolution anticipée
de l'Assemblée nationale a aboutit à un changement
de majorité et de gouvernement, quelques semaines avant
la fin de la CIG, plus d'un an après le début des
négociations... Quel impact cela pouvait-il avoir sur les
positions françaises ? En dehors d'aspects précis
comme les questions d'emploi, la position défendue était
celle de la France et non celle du gouvernement précédent.
Par conséquent il ne devait pas y avoir de bouleversement
spectaculaire dans la position française générale.
Cependant on notera qu'en ce qui concerne la représentation
physique de la France, l'intérim entre Michel Barnier et
Pierre Moscovici, fût assuré par Pierre de Boissieu,
Représentant permanent. Quant au Conseil européen
d'Amsterdam, il vit naturellement siéger le Président
de la République, le Premier Ministre, le Ministre des
Affaires étrangères et le Ministre délégué
aux Affaires européennes, en ce qui concerne la délégation
française.
(29)
Par exemple, un document de la délégation française
sur le renforcement de rôle des parlements nationaux fût
transmis aux délégations via le Secrétariat
général du Conseil. 5 juin 1996, SN 618/96 (C10)
(30)
On peut consulter le rapport de M. Manuel Medina Ortega, pour
la commission temporaire d'enquête en matière d'ESB,
du Parlement européen.
(31)
Ces articles sont parus lors des déplacements du Ministre
en Europe : 19 novembre 1996, dans le journal anglo-saxon "Defence
Review" ; 8 décembre 1996, dans le journal grec "To
Vima Tis Kyriakis" ; 13 décembre 1996, dans le quotidien
suédois "Pagens Nyheter" ; 20 janvier 1997, dans
le journal tchèque "Pravo". Sans oublier la presse
nationale, avec par exemple un entretien accordé au journal
Le Monde, du 2 mars 1997.
(32)
Voir par exemple, les articles dans les quotidiens suivants :
Le Figaro, 23 mai 1996 ; Libération, 5 octobre 1996 ; "ADEVARUL"
(quotidien roumain) du 21 janvier 1997...
(33)
Si les positions franco-allemandes étaient uniques et
ne souffrant aucune divergence d'interprétation, il était
alors possible d'en faire une présentation et une défense
à la table des négociations par la voie d'un seul
représentant, français ou allemand.
(34)
Lettre Mitterrand/Kohl sur l'Union économique et monétaire.
(35)
Les Etats membres du BENELUX eurent recours à un procédé
similaire car la relative cohésion de vue entre ces trois
Etats permettait une entente et donc d'apporter un poids supplémentaire
à leurs propositions en faisant front commun. En effet,
avant les grandes réunions, les gouvernements belge, néerlandais
et luxembourgeois s'entendaient sur leurs positions. Cependant,
les derniers instants de la CIG ont laissés paraître
une tension sérieuse entre le premier Minsitre belge, Monsieur
Dehaene et le chef du gouvernement des Pays-Bas, Monsieur Cok.
(36)
On se souviendra que pendant le débat sur l'Europe lors
de la campagne électorale, l'unanimité prévalait
dans le camp socialiste pour dénoncer le peu d'avancée
dans le cadre de la CIG, allant jusqu'à dire qu'il ne s'y
passait rien. Force est de constater qu'une fois arrivée
aux affaires, cette formation s'est empressée d'accroître
le contenu des réformes et de formuler une multitude de
propositions innovantes et immédiatement acceptées
par ses partenaires (sic), tirant à l'évidence des
leçons de ce qu'elle avait dénoncée avec
virulence quelques jours auparavant...
(37)
La visibilité de la PESC, la cohérence et le développement
du troisième pilier, l'efficacité des Institutions,
le rôle des parlements nationaux et européen dans
la démocratisation du processus de construction européenne.
(38)
Par exemple le point de presse conjoint donné à
Bruxelles le 22 octobre 1996, consacré à la proposition
franco-allemande de coopérations renforcées.
(39)
Article daté du 1er juillet 1996, publié dans le
quotidien Les Echos, intitulé "Le défi de l'élargissement".
(40)
Voir en ce sens le document proposant la fusion de l'UEO dans
l'UE, présenté par la France, l'Allemagne, ..........
(41)
On peut s'étonner en droit de cette position au vu de
l'article 155 TCE qui dispose avec une certaine insistance que
"la Commission est composée de vingt membres choisis
en raison de leur compétence générale et
offrant toute garantie d'indépendance. [...] Les
membres de la Commission exercent leurs fonctions en pleine
indépendance, dans l'intérêt général
de la Communauté. Dans l'accomplissement de leur devoir,
ils ne sollicitent ni n'acceptent d'instructions d'aucun gouvernement..."
(42)
Pour plus de détail on peut consulter utilement la lettre
commune du Président de la République et du Chancelier
allemand de Nuremberg du 9 décembre 1996, adressée
au Président du Conseil européen en exercice.
(43)
Ce fût le cas notamment à propos de la qualification
de "stratégies communes" pour les décisions
arrêtées par le Conseil européen par consensus,
dans le domaine de la PESC, et permettant d'agir sur leur base
à la majorité qualifiée. Dans le registre
de la monnaie unique, France et Allemagne, alimentèrent
la controverse autour de la dénomination de l'interlocuteur
de la BCE : "contrepoids" ou "coordination des
politiques budgétaires".
(44)
Espérons que non car la prochaine présidence grecque
aura lieu au premier semestre 2003, tandis que c'est à
la dernière présidence hellénique qu'il était
incombé la tâche de régler, rappelons-le :
provisoirement, le problème de la pondération des
voix par le compromis de Ioannina... Une fois de plus le hasard
réserve des surprises amères à l'épopée
communautaire.
(45)
Source : Tableau (sixième mise à jour) sur les
positions résumées des Etats membres et du Parlement
européen sur la CIG de 1996. Luxembourg, 12 mai 1997, JF/bo/290/97,
Task-force CIG 1996 du Parlement européen.
(46)
Le nom de Valéry Giscard d'Estaing a été
pressenti ou au moins évoqué pour cette fonction
de haut représentant. Peut-être que cette rumeur
a rebuté certains Etats, en dépit du constant engagement
européen de l'ancien Président de la République
française.
(47)
Mais la solution qui a été retenue n'est pas la
personnification au travers d'un personnage de dimension politique,
à moins de nommer dorénavant un homme (ou une femme)
politique au Secrétariat général, et un haut
fonctionnaire pour le poste d'adjoint.
(48)
On peut émettre un doute sur la réelle motivation
des Etats d'accorder plus de pouvoir à l'institution parlementaire.
Le Parlement européen, qui n'a eu de cesse lors de la CIG
d'en dénoncer les insuffisnaces, la courtesse de vue et
la carence d'ambition, et qui n'hésite jamais à
fustiger l'attitude des Etats membres comme la condamnation par
une résolution de la reprise des essais nucléaires
par la France, se voyant personnellement touché par la
CIG, d'une manière positive, sera beaucoup moins enclin
à dénoncer la faiblesse des résultats.
(49)
La piste de l'intégration différenciée fut
notamment découverte par le groupe CDU-CSU, dans son document
sur le noyau-dur, de 1995. La Commission des Communautés
européennes a aussi traité le sujet dans son Avis
sur la CIG, avant que France et Allemagne ne proposent leur texte
commun, bientôt relayés par d'autres Etats et la
Commission.
(50)
Le système des coopérations renforcées devra
être analysé au regard de la pratique qui en découlera
tant les potentialités négatives sont évidentes
en dépit des garde-fous instaurés, et dont il serait
primordial que la CJCE assure le respect.
(51)
Le Président du Mouvement européen France et député
européen Jean-Louis Bourlanges, lors d'une réunion-débat
organisée à Paris le 24 juin 1997 pour tirer les
conséquences de la CIG déclarait que les Etats sont
tous d'accord sur le fait qu'il faut être d'accord, mais
leur accord ne va pas plus loin sur le fond.
(52)
La plupart des Etats membres acceptant de lier le passage à
la co-décision pour les actes de type législatif,
la France s'y opposant formellement.
(53)
On notera qu'une procédure touchait à sa fin devant
la CJCE et que l'Avocat général s'était prononcé
contre la position française relative au siège du
Parlement pour les sessions mensuelles plénières.
Le droit primaire l'emportant indéniablement sur la jurisprudence
antérieure de la Cour de Luxembourg, la procédure
devient caduque. Cette décision est intervenue in extremis.
(54)
Etant données les "avancées" relatives
à la pondération des voix au Conseil et à
la restructuration du collège des membres de la Commission.
(55)
Que la voie référendaire soit écartée
ou non, on imagine sans peine que certains parlements n'accepteront
pas sans réserve le nouveau traité, la confusion
avec l'avènement de la monnaie unique aidant. Cette phase
est estimée à 18 mois par certains...ce qui porte
l'entrée en vigueur au mois d'avril 1999 !